Luigi Garzi (Pistoia, 1638 – Rome, 1721), Alphée et Aréthuse

Auteur: LUIGI GARZI (Pistoia, 1638 – Rome, 1721)
Titre: Alphée et Aréthuse
Technique: Huile sur toile
Dimensions:  121 x 171 cm
Epoque: 1705-10 environ

Cette grande toile de Luigi Garzi représentant l’épisode mythologique rare – tiré des Métamorphoses d’Ovide – d’Alphée et d’Aréthuse a récemment fait l’objet d’une étude scientifique et iconographique approfondie par Stefania Macioce et constitue la couverture de la première monographie consacrée à l’artiste, éditée par Francesco Grisolia et Guendalina Serafinelli pour Officina Libraria.

Après s’être installé à Rome à un très jeune âge, Garzi a d’abord étudié dans l’atelier du peintre paysagiste Salomone Boccali, puis a poursuivi son apprentissage sous la direction d’Andrea Sacchi.

Les premières œuvres documentées de l’artiste remontent aux années 1770 et comprennent des commandes publiques (San Marcello al Corso, Santa Caterina a Magnanapoli, Santa Croce in Gerusalemme, Santi Ambrogio et Carlo al Corso) et privées (Palazzo Borghese). Ces commandes prestigieuses lui ont permis de se faire un nom même en dehors des limites de Rome et il a ensuite beaucoup travaillé dans les années 1890 à Naples (Santa Caterina a Formiello, Galleria del principe di Cellamare, Palazzo Reale et San Carlo all’Arena).

 

Sa longue et prolifique carrière est jalonnée de reconnaissances officielles : en 1670, il devient Académicien de San Luca, puis en 1682, il devient Prince de la même Académie. En 1680 et 1702, il est également régent de la Congrégation des Virtuoses du Panthéon, la première Sodalité d’artistes de Rome, fondée en 1543 avec l’autorisation du pape Paul III.

L’Alphée et Aréthuse de la galerie Giamblanco peut être daté de la première décennie du XVIIIe siècle, lorsque Garzi revient à Rome après son séjour en Campanie, et représente l’un des points culminants de sa production picturale, qui combine l’orientation classiciste de l’Emilie et du Marattesco avec l’influence de l’œuvre de Nicolas Poussin. L’élégance de la disposition chiastique des figures est ici associée à une palette chromatique extrêmement raffinée, qui utilise un jeu de contrepoints entre le rouge et le bleu pour identifier et différencier les composantes masculines et féminines.

Cliquez ICI pour voir la description complète Catalogue Vingt-cinq ans d’activité 2017/2018, p. 54-55.

Bibliographie : S. Macioce, Il mito di Alfeo e Aretusa.

Appunti d’iconografia, in Luigi Garzi 1638-1721. Pittore romano, édité par F. Grisolia et G. Serafinelli, Milan 2018, p. 145-159.